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Quand Franck Noto reçoit Forbes dans son studio

Le décor pourrait être sobre, industriel, épuré, s’il n’y avait les œuvres au mur, dont les couleurs ressortent énergiquement des supports, les toiles sur la table encore en composition, les pots de peinture ou les traces de couleurs qui illuminent la pièce. Être dans l’atelier de Zest, c’est comme plonger dans son travail. La vivacité des couleurs et des formes captives. Son style a imprégné l’espace. Rencontre avec l’un des artistes les plus en vue du moment.

Parlez-nous de votre parcours. Comment êtes-vous devenu artiste ?

Franck Noto: Issu d’une famille d’artistes, j’ai été imprégné par l’art dès mon plus jeune âge. Mes parents peignaient constamment. En les voyant signer au bas des toiles, j’ai eu envie de reproduire ce qu’ils créaient. J’ai découvert le graffiti à l’âge de 8 ans, mais je ne m’y suis vraiment immergé qu’en 1995, vers l’âge de 15 ans. J’aimais beaucoup peindre sur les murs du stade de foot à côté de chez moi, je laissais mes pensées s’évader. J’ai réalisé ma première toile en tant qu’artiste en 1997, et j’ai commencé à peindre en atelier en 2000.

D’où tirez-vous votre inspiration ? Comment avez-vous construit votre style, reconnaissable entre tous ?

Je retranscris sur mes toiles tout ce que j’ai observé durant les années que j’ai passées à côtoyer le monde du graffiti. J’essaie de combiner les différentes énergies présentes dans cette discipline et de les faire ressortir à travers les formes et les couleurs primaires que j’utilise. Les couleurs éclatantes symbolisent l’aspect de l’Art Urbain qui attire immédiatement l’attention des passants, avant même qu’ils émettent une opinion positive ou négative sur ce qu’ils voient. Quant à la transparence des formes, elle reflète une accumulation d’énergies et de mouvements. Certaines séries comme Fault illustrent le détachement d’un artiste vis-à-vis de son art. Comme dans le graffiti, tout est éphémère. Même si elle continue d’exister, une œuvre sera recouverte par une autre, et ainsi de suite. C’est cette notion d’infini, d’éternel renouvellement, que je souhaite exprimer.

Quels artistes vous inspirent et pourquoi ?

Je me sens inspiré par des artistes qui évoluent dans différents milieux artistiques. Cela peut aller du street art à l’art contemporain. Beaucoup de gens, qui pourtant ne sont pas créatifs, m’inspirent aussi, car ils ne sont pas formatés par ce milieu et ont un avis un peu plus objectif. En discutant avec eux, j’ai l’impression de redécouvrir l’art naïf, jadis étudié auprès d’enfants dénués de toute influence. De plus, les seules réflexions pertinentes que j’ai pu recevoir dans la galerie provenaient de personnes qui n’étaient pas des artistes. Je pense que tout le monde a quelque chose à apporter, même les non-initiés, et c’est grâce à eux notamment que j’arrive à évoluer de manière avant-gardiste. Je préfère ne pas suivre telle ou telle tendance et ne pas me cantonner à des codes précis, afin d’être authentique et vrai.

Quel événement a marqué votre vie d’artiste ?

La fresque que j’ai réalisée lors du festival « Street Art sur le Roc » à Villars-Fontaine en 2016 a été le symbole d’un grand tournant dans ma vie d’artiste. Cette réalisation m’a permis de passer d’un style figuratif à l’abstraction, domaine que j’explore aujourd’hui.

Vous avez des projets internationaux ?

Je suis montpelliérain, ma vie est ici. C’est donc tout naturellement que j’y ai installé mon atelier. Je travaille régulièrement avec des galeries internationales et sur la création de fresques. Comme pour tout le monde, l’année 2020, si particulière avec cette situation sanitaire, a ralenti mes projets hors de France.

Plus d’informations sur : https://www.forbes.fr/
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